Zoom sur l’écoute chez SOlidarité femmeS Loire-Atlantique

1806 : C’est le nombre d’appels enregistré en 2023 sur notre ligne d’écoute le 02 40 12 12 40 ; un chiffre en hausse de 5% par rapport à 2022.

Comment fonctionne notre ligne d’écoute ?

Notre ligne d’écoute est ouverte tous les lundis, mercredis, jeudis et vendredis de 9h30 à 17h30. Sur ces plages horaires, un binôme d’écoutantes salariées de SFLA conseille, soutient, accompagne les femmes victimes de violences conjugales/de couple/intra-familiales.

A retenir, lorsqu’une résidente de Loire-atlantique appelle le 3919 – service d’écoute géré par la Fédération nationale Solidarité Femmes – durant nos plages d’ouverture, le 3919 lui conseille de nous appeler.

Quelles sont les particularités de notre ligne d’écoute ?

Les écoutantes de SFLA sont toutes formées aux violences conjugales. Une écoute peut durer 15 minutes comme plus d’1 heure ; elle peut être unique ou se renouveler. Nous nous adaptons à la demande de la femme et à son rythme d’avancée.

L’appel peut rester anonyme ; aucune obligation n’est faite de donner ses coordonnées non plus.

Quelles paroles sont recueillies par les écoutantes ?

Toutes les paroles sont accueillies par les écoutantes. Toutes les paroles mais aussi les silences, les mots de colère, les pleurs … tout ce que la femme souhaite exprimer par rapport à la situation qu’elle vit ou subit.

Certaines femmes expriment leur inquiétude, leurs interrogations :

Suis-je dans une relation d’emprise ? Pourquoi cela m’arrive ? Comment faire pour mettre fin à cette relation qui ne me convient pas ? … 

Au fil de l’écoute, nous apportons les éclairages pour aider la femmes à comprendre et faire les choix les plus appropriés pour elle.

D’autres sont plutôt en colère et trouvent l’espace, à travers l’écoute téléphonique, pour dire combien elles souffrent ou ont souffert dans une relation de couple avec violences.

Ces femmes ont en commun d’être ou d’avoir été victime d’un partenaire intime cherchant à les dominer et exerçant quotidiennement sur elles des violences : les insultes, les injures, les rapports sexuels non consentis, les privations sociales, la mise sous surveillance, la restriction ou l’absence de moyens financiers, les coups, les crachats, les dénigrements…

Quelle perspective pour ce service d’écoute local ?

En se penchant sur les chiffres de l’année 2023, nous constatons en effet que toutes nos activés enregistrent des hausses : plus de femmes hébergées, plus de femmes accueillies, plus d’écoutes, plus d’accompagnement ! Nous souhaitons donc maintenir ce service selon son fonctionnement actuel.

Le 02 40 12 12 40 permet un lien direct avec les femmes victimes de violences conjugales auprès desquelles nous devons agir !

Ce texte est issue de la newsletter entre elleS et nOuS de mars 2024. Pour la consulter dans son intégralité, cliquez ici, et pour vous abonner à la lettre d’infos trimestrielle de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, cliquez là !

Zoom sur l’activité CHRS de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique

52 : C’est le nombre de places d’hébergement dans le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, pour les femmes et les enfants que nous accompagnons.

Qu’est-ce qu’une place d’hébergement à SFLA ?

Une place d’hébergement, c’est une solution temporaire de logement pour les femmes victimes de violences conjugales, et pour leurs enfants, le cas échéant. Cette solution temporaire de logement est systématiquement corrélée à un accompagnement. Elle émarge à la politique publique du logement adapté financée par l’État.

Quelles sont les caractéristiques des places d’hébergement gérées par SFLA ?

Les 52 places d’hébergement actuelles se répartissent sur 10 appartements, tous situés dans l’agglomération nantaise. Elles sont destinées à la mise en sécurité des femmes (et leurs enfants) dans une situation d’urgence ou non. Les appartements sont sous secret d’adresse pour garantir la mise en sécurité.

Quel est l’accompagnement réalisé par SFLA ?

L’accompagnement que nous réalisons est de deux registres: social global et spécifique en lien avec les violences. Le premier a pour objectif d’accompagner la femme dans les démarches à engager ou en cours  en matière de santé, juridique, administratif… Le second est conduit dans le même temps mais vise des objectifs différents : la conscientisation et la sortie des violences.L’accompagnement est réalisé avec la femme concernée et s’appuie sur le principe de l’empowerment. Il peut donner lieu à l’accompagnement de leurs enfants : une équipe dédiée met en œuvre des prestations adaptées aux besoins des enfants.

Quelles perspectives pour 2024 ?

En 2023, nous avons hébergé 144 personnes dont 71 femmes et leurs 73 enfants. En 2024, nous prévoyons d’ouvrir 14 places d’hébergement supplémentaires avec l’appui de l’État. Notre capacité d’hébergement sera donc portée à 66 !

Ce texte est issue de la newsletter entre elleS et nOuS de janvier 2024. Pour la consulter dans son intégralité, cliquez ici, et pour vous abonner à la lettre d’infos trimestrielle de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, cliquez là !

Par tous les moyens !

C’est – hélas – devenu un marronnier de presse – les violences faites aux femmes, fléau endémique pour l’humanité sévit dans toutes les sociétés.

De moins en moins enfoui sous le tapis, mais jamais éradiqué. Pourquoi ?

Il n’y a pas un seul motif, il n’y a pas une seule origine. Les causes sont multiples, l’effet similaire : délétère.

Un constat ne fait guère de doute, pas encore l’unanimité, le manque (cruel) de moyens.

Pourtant, les faits se fracassent sur le mur de la réalité. Il suffit d’étudier un pays limitrophe – l’Espagne- qui a entrepris depuis dix ans une vraie politique. Ses chiffres en sont un révélateur froid.

Avant la mise en œuvre des moyens étaient recensés 77 meurtres de femmes. Aujourd’hui (encore) 47. Mais tout de même. Quel résultat !

Au-delà des chiffres bruts, une juridiction spécifique a été mise en place, les procureurs ont ordre d’instruire chaque dossier et ne rien laisser à la fatalité. Un site dédié permet de recenser, dans chaque province, les chiffres, les classer de façon quasi instantanée… tandis qu’en France il faut huit mois pour disposer d’un ratio.

Certes, ce site ne prévient pas un coup mortel, l’emprise ou la manipulation ! Il traduit simplement et efficacement les efforts déployés dans la lutte aux violences faites aux femmes.

Afin de replacer une réalité dans son contexte, là où l’Espagne avec un tiers de population en moins qu’en France, dépense 5,50 € par habitant pour cette cause, la France en consacre 0,50 €.

Chaque année en France un chiffre demeure constant : plus d’une centaine de femmes tuées, 102 en 2023. 244 000 victimes enregistrées la même année, soit deux fois plus qu’en 2018. Tout juste peut-on objecter d’une conséquence de la libération de la parole… mais in fine, c’est se satisfaire de l’arbre qui cache la forêt.

Les moyens manquent-ils dans notre pays ? Poser la question c’est déjà y répondre. Sans compter la bataille de communication sur les montants alloués.

Un autre exemple de dilution des moyens alloués concerne ceux dévolus à l’hébergement. Leur mauvais fléchage ou plutôt l’absence de fléchage en la matière laissent une carence profonde. Une absence de politique, où l’on mélange les ayants droits qui n’ont pas les mêmes problématiques et les femmes victimes de violences conjugales qui présentent des spécificités et des besoins bien différents. Cette absence d’identification claire perd en efficacité tant par sa nature que par le volume des montants.

Ce sont des constats implacables qui devraient permettre une prise de conscience à tous les niveaux de la population et de l’appareil de l’état.

À terme, il serait bien aussi de se pencher sur la prévention pour ce qui concerne le traitement des agresseurs, surtout leur identification (certains enfants témoins de ce type d’acte reproduisent ce qu’ils considèrent être la norme).

Bien plus largement, la société doit impérativement poursuivre, accélérer, amplifier sa mue vers une stricte et complète égalité des droits Femmes-Hommes afin de briser un patriarcat entretenu comme parangon.

Ce texte est issu de la première newsletter envoyée le 16 janvier 2024 à nos adhérent-es, soutiens et partenaires. Vous souhaitez la recevoir et vous abonner aux prochaines ? Inscrivez-vous en cliquant ici.

Le violentomètre

Présenté sous forme de règle, le violentomètre rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une gradation colorée, trois segments pour évaluer si sa relation amoureuse est saine : « Profite », « Vigilance, dis stop ! » et « Protège-toi, demande de l’aide »

Si vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs situations, vous n’êtes pas seule !

Vous pouvez contactez les professionnelles de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique au 02 40 12 12 40 entre 9h30 et 17h30 les lundis, mercredis, jeudis et vendredis pour parler de votre situation. Des écoutantes professionnelles vous informeront et vous orienteront en fonction de votre situation.

#ViolencesConjugales #ViolencesSexistes #ViolencesIntrafamiliales #SOlidaritefemmeSLoireAtlantique #LoireAtlantique

entre elleS et nOuS

Comme SOlidarité femmeS Loire-Atlantique est fière de vous présenter cette newsletter !

entre elleS et nOuS, c’est le lien que nous voulons tisser entre nos adhérent·es, les salariées, les membres du Conseil d’administration, nos partenaires et les femmes victimes qui font appel à SFLA… Nous avons besoin de votre écoute et de vos retours pour nourrir et renforcer notre détermination.

Parce que l’accueil et l’accompagnement des femmes victimes de violences de couple et leurs enfants sont le cœur même de notre mission.

Parce que, voir, chaque jour, arriver des femmes brisées, des enfants traumatisés, les écouter, les croire, les accompagner, les protéger, les épauler, les voir chuter parfois puis se relever, les voir se battre, reprendre confiance en elles, se reconstruire, puis avancer vers leur liberté, est le quotidien de notre association.

Parce que le sourire retrouvé d’un enfant est un jalon vers son avenir.

Parce que vous et nous dénonçons ce que la société tolère : plus de 100 femmes chaque année assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Parce que l’égalité entre les femmes et les hommes est notre combat.

Pour toutes ces raisons entre elleS et nOuS sera l’occasion, pour SOlidarité femmeS Loire-Atlantique de partager avec vous notre quotidien, nos actualités, nos projets, nos combats, nos positions, nos valeurs. entre elleS et nOuS sera le lien entre elles et vous, entre elles et nous et entre vous et nous.

Isabelle Mahé, Présidente de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique

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Nos chiffres clés

SOlidarité femmeS Loire-Atlantique, qui sommes-nous ?
SFLA est une association de loi 1901 qui accompagne les femmes victimes de violences conjugales ou familiales et leur entourage (enfants, proches…) afin de leur permettre de sortir du cycle de la violence, de la peur et de la culpabilité. L’équipe professionnelle accueille, écoute, oriente et soutient les femmes et/ou leur entourage et organise, si besoin , l’hébergement et la mise à l’abri en urgence.

Suivez SOlidarité femmeS Loire-Atlantique à l’occasion du 25 novembre

La Journée du 25 novembre, une journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, est une occasion pour SOlidarité femmeS Loire-Atlantique de participer à différents évènements, rendre visible les actions que nous faisons au quotidien et mettre en lumière l’accompagnement des femmes et de leurs enfants victimes de violences conjugales et/ou familiales.

Focus sur nos actions !

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, SOlidarité femmeS Loire-Atlantique a ouvert ses portes à l’équipe de TéléNantes.

SOlidarité femmeS Loire-Atlantique accompagne près de 1 000 femmes victimes de violences conjugales par an. Les protéger de leur ex-conjoint revêt différentes formes. Pour Lana*, la sécurité s’est traduite par un hébergement dont personne ne connaît l’adresse. Pour Molly*, cela a été le téléphone grave danger.

*Pour garantir leur sécurité, ces deux femmes ont témoignés à visage caché et les voix ont été modifiées

Rassemblement du 25 novembre 2023 et autres évènements du mois

A l’appel du Collectif Droits des femmes de Nantes, nous nous sommes réunies à 11h30 place Graslin pour une prise de parole, des chants et un temps de recueillement pour les femmes assassinées par leur (ex-)conjoint en 2023.

Des journalistes de la Presse locale et nationale étaient présent-es :

  • Article dans Ouest-France
  • Article dans Presse Océan
  • Article sur France 24
  • Interview sur TéléNantes

Dans le cadre de cette même Journée – et pour votre information – l’équipe de SOlidarité femmeS Loire-Atlantique et ses administrateur-ices ont été sollicité.e.s pour participer et/ou intervenir lors d’évènements partout sur le territoire :

  • intervention au colloque Les violences sexistes et sexuelles en milieu étudiant organisé par l’URSF, la Région Pays de la Loire et la DRDFE, mardi 21 novembre ;
  • présentation de nos pratiques professionnelles aux étudiant-es du Master Genre à l’Université de Rennes 2 ce jeudi 23 novembre ;
  • présence à la conférence-débat Justice restaurative et violences conjugales organisée par la Ville de Nantes à la bibliothèque des Beaux-Arts de Nantes à 19h jeudi 23 novembre ;
  • présence lors de la soirée de sensibilisation sur les violences conjugales à Pornic, à partir de 20h30 le 24 novembre 2023 ;
  • participation au débat après la pièce de théâtre Que de maux à la demande de la ville de Saint-Herblain le 25 novembre à 14h, et tenu du stand associatif pour SFLA ;
  • sensibilisation lors d’une Journée d’informations qui aura lieu le 29 novembre à Châteaubriant ;
  • présence du Conseil d’administration et de l’équipe sociale au colloque intitulé En quoi les stéréotypes de genre d’aujourd’hui sont les violences de demain ? le 29 novembre, à Saint-Nazaire ; 
  • intervention lors de la Journée organisée par le Département sur la Stratégie de l’agresseur : du contrôle coercitif à l’emprise le 30 novembre ;
  • temps de travail le 1er décembre avec une délégation béninoise, pilotée par le Conseil départemental, dans le cadre de la Coopération internationale des droits des femmes ;
  • intervention au Congrès national des gynécologues et obstétriciens français, le 2 décembre ; et
  • marche contre les violences et le concert du 2 décembre à Rezé.

Vous souhaitez nous aider ?

Pour nous aider et soutenir nos actions, vous pouvez adhérer à l’association ou faire un don, en passant par notre page HelloAsso. D’avance, merci car vos dons financent les activités proposées aux femmes victimes de violences conjugales, et à leurs enfants.